Notre cerveau utilise parfois, dans certaines circonstances, des raccourcis pour prendre des décisions : il ne prend pas le temps de bien évaluer les situations, d’y réfléchir et réagit paresseusement, automatiquement : nous sommes alors victimes de biais cognitifs.
Le biais de favoritisme intragroupe est une conduite consistant pour les membres d’un groupe à favoriser les membres de leur groupe d’appartenance au détriment des membres du groupe de non-appartenance, ce qui correspond à préférer l’entre-soi.
Faire « marcher » les relations
L’entre-soi… Qu’est-ce que c’est ?
Comme son nom l’indique, c’est lorsque l’on reste entre gens « connus », du même cercle, du même milieu social, professionnel ou juste relationnel, amical…
C’est facile, on a les mêmes sujets d’intérêt, les mêmes références, les mêmes connaissances… on peut faire « marcher » les relations, ça peut être efficace, ce sont donc des avantages certains.
Et puis il y a le pouvoir du réseau : tout ce qui n’est pas dans le réseau est ignoré par celui-ci ; mais le réseau ne peut alors compter que sur ces propres ressources, c’est limitant.
Vous êtes-vous retrouvé dans la situation où vous proposez vos services à un groupe, on vous reçoit, on vous écoute, on vous assure une réponse… Et puis plus rien… ? Ou bien encore on vous répond que pour travailler avec vous, il faut d’abord que vous soyez membre, donc payez ! C’est ça, l’entre-soi.
Le sujet mérite d’être abordé en ce premier mois de l’année où, avec les bonnes résolutions du 1er janvier, chacun commence de nouvelles choses, et nous, nous lançons ce site ! Alors comment commencer une nouvelle activité ?
Déjà, se lancer sur internet, c’est le contraire de l’entre-soi…
Et si dans un premier temps on ne voit que des avantages à l’entre-soi, on peut se poser quelques questions :
Quels sont les inconvénients du « copinage » (ou entre-soi) ?
N’est-ce pas la porte ouverte au favoritisme ? Où est l’égalité si ardemment revendiquée ?
Ne permet-on pas les passe-droits ? Les conflits d’influence ? Les pistons ?
« ça se sait, mais ça ne se dit pas »…
Ou bien
Quels sont les avantages à ouvrir le cercle, le club, le réseau… ? Qu’est-ce que cela peut apporter ?
Y-a-t-il des risques à l’ouverture ? Sont-ils insurmontables ?
Sortir de l’entre-soi pour performer !
Connaissez-vous l’expression « penser en dehors du cadre » ? Pour trouver des solutions innovantes, pour accélérer un projet, pour se sortir d’une impasse…
Est-ce possible avec toujours les mêmes procédures, les mêmes personnes, les mêmes compétences ?
Penser en dehors du cadre, c’est, outre sortir des sentiers battus, s’ouvrir à l’inconnu ! Et l’inconnu, ça peut-être aussi de nouvelles personnes, d’une autre formation, d’une autre culture, avec d’autres connaissances ; ou dit autrement, sortir de l’entre-soi pour performer !
Et sur 3C ®, la Carte Cognitivo-Comportementale ?
Tout d’abord, l’entre-soi satisfait la volonté de se protéger de l’extérieur ; ces personnes ont peur de l’inconnu et rejettent donc les nouveautés.
Ensuite, continuellement nous évaluons notre environnement pour estimer si nous sommes face à une contrainte ou une opportunité ; notre Système d’Evaluation Externe (S.E.E.) nous le permet grâce à l’amygdale qui s’appuie sur la mémoire de nos expériences ; or nous savons que les contraintes vont amener à des réactions sans fin, et in fine empêcher les initiatives et la pro-action : ainsi pour éviter les contraintes, certains préfèrent « l’entre-soi ».
Sauf que, si nous évaluons l’extérieur comme une opportunité (et que nous refusons l’entre-soi), nos comportements sont directement à base d’initiatives et de pro-actions, utilisant nos ressources disponibles et nos capacités : ainsi nous pouvons progresser.
D’autre part encore, le S.E.E. est aussi influencé par des prescriptions et injonctions (implantées dans notre enfance) qui nous mènent droit vers des limitations ; ce « sabotage » oriente aussi vers l’appréciation de contraintes plutôt que d’opportunités.
De façon simple, en comprenant sur 3C ® pourquoi certains préfèrent l’entre-soi, nous y lisons aussi l’alternative, et quels comportements en découlent, amenant vers les progrès.
Vous l’aurez compris, « l’entre-soi », c’est limitatif, ça empêche l’accroissement des ressources disponibles, on ne fait appel qu’aux compétences du réseau ou autre cercle, et ça fait partir directement dans les stratagèmes ; les capacités sont alors finies (contraire de infinies), elles n’évoluent pas, c’est souvent synonyme de tradition et « on a toujours fait comme ça… »
À contrario, accueillez les opportunités, essayez les, testez les…