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Le groupe AULT3C

Nous sommes une organisation à but non lucratif dont la mission est de promouvoir la réussite, l’efficacité et l’innovation.
Nos interventions sont orientées vers l’obtention de résultats rapides et durables.

L'approche systémique

L’approche systémique s’est construite en opposition à l’approche analytique – ce que Jean-Louis Le Moigne (2006) appele « la faillite du discours cartésien. »
Il faut donc procéder différemment, notamment en prenant en compte l’instabilité, l’ouverture, la fluctuation, le chaos, le désordre, le flou, la créativité, la contradiction, l’ambiguïté, le paradoxe.
Cette nouvelle méthode, développée depuis les années 1950, c’est l’approche systémique.

Approche analytique Approche systémique
Isole : se contredit sur les éléments.
S’appuie sur la précision des détails.
Approche efficace lorsque les interactions sont linéaires et faibles.
Conduit à un enseignement par discipline (juxta disciplinaire)
Relie : se concentre sur les interactions entre les éléments.
S’appuie sur la perception globale
Approche efficace lorsque les interactions sont non linéaires et fortes
Conduit à un enseignement pluridisciplinaire

Un système est un ensemble d’éléments en interactions dynamiques 

Mais au fait, qu’est-ce qu’un système ?

On retiendra ici la définition donnée par Jacques Lesourne (1976) qui considère qu’ « un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique. » Autrement dit, un système ne saurait être réduit à la simple somme de ses parties, puisque ces dernières interagissent entre elles (et avec leur milieu) au point de former une entité particulière.
Par exemple, un écosystème est davantage qu’un ensemble d’espèces animales et végétales ; une société est davantage que la somme des individus qui la composent…

Au-delà de cette définition générique, on peut distinguer de manière pragmatique deux aspects d’un système :
ses aspects structuraux et ses aspects fonctionnels.

Les aspects structuraux d’un système
Un système est composé de différents traits structuraux, ainsi décrits par Joël de Rosnay (1975).

Des limites :

Il faut préciser ici qu’un système est généralement « ouvert », c’est à dire qu’il interagit avec son environnement et subit donc des influences extérieures. Par exemple, la membrane d’une cellule, la peau du corps ou encore les frontières d’un pays sont autant de limites évidentes de ces systèmes.
Des éléments :
un système est un ensemble d’éléments, ou composants, qui peuvent être assemblés en catégories, familles ou populations. Il s’agit par exemple des molécules d’une cellule, des habitants d’une ville, du personnel d’une entreprise ou encore des populations et des espèces composant un écosystème.

Des réservoirs :

les réservoirs sont des stocks d’éléments, d’énergie, d’information ou encore de matériaux : réservoirs de l’atmosphère et des sédiments, réservoirs d’hydrocarbures, réserves de capital ou de savoir, mémoires d’ordinateur, etc.

Un réseau de communication :

c’est ce réseau qui permet les échanges d’énergie, d’information et de matière entre les éléments d’un système – et entre les différents réservoirs. Ce réseau peut prendre les formes les plus diverses : tuyaux, fils, câbles, nerfs, veines, artères, routes, canaux, etc. 

Les aspects fonctionnels d’un système et les boucles de rétroaction

Les principaux traits fonctionnels d’un système sont les suivants :

Des flux :

Un système est traversé de flux. Il peut s’agir de flux d’énergie et de matière ou de flux d’information qui circulent entre les différents réservoirs du système.

 Des centres de décision, ou vannes :

Les vannes servent à contrôler les débits des différents flux. Chaque vanne peut être visualisée comme un centre de décision recevant des informations et les transformant en actions.

Des boucles de rétroaction :

Concept central de la systémique, la boucle de rétroaction joue un rôle très important. Le processus consiste en un retour d’information vers les « centres de décision » (vannes) qui permet de réguler des flux de matière ou d’énergie afin de gérer les niveaux des réservoirs. Il existe deux types de rétroaction :

Les boucles de rétroaction négatives

sont des processus de régulation et de stabilisation d’un système qui permettent à celui-ci de conserver un équilibre dynamique

Les boucles de rétroaction positives

sont au contraire des processus de changement et d’évolution, ce qu’on appelle communément des « effets boules de neige » : le plus entraîne le plus (ou le moins entraîne le moins).

 

Les deux processus (stabilité/régulation vs changement/évolution) sont en réalité complémentaires : une boucle de rétroaction positive ne peut mener qu’à la mort du système : elle doit donc être régulée par des boucles de rétroaction négatives qui permettent son maintien dans le temps.
Une représentation schématique de système
L’approche systémique propose de modéliser ces interactions afin d’anticiper les évolutions et les réactions. C’est ce qu’on appelle la modélisation des systèmes complexes – Les systèmes humains sont parmi les plus complexes… et donc ceux pour lesquels une approche systémique semble la plus appropriée.

 

3C, le construct cognitivo-comportementale est la représentation systémique des comportements du vivant.

 

Convié à identifier les dysfonctionnements de l’organisation, le systémicien cherche alors à comprendre les interactions et les boucles de rétroactions qui en sont la cause. Avant, bien entendu, de proposer des rééquilibrages permettant un meilleur fonctionnement de l’organisation.